Pottokas II
con Lucy Rees
en Piornal

Partie II - aller à la Partie I
Je représentais une interrogation pour ces pottoks. Pourquoi restais-je là avec eux ? Ce sont de leurs deux yeux qu'ils me fixaient longuement. Des poulains viendront me sentir mais aucun adulte, quand bien même nous avions passé plusieurs heures ensemble. Les pottoks resteront vigilants et n'adopteront jamais l'attitude détachée de leurs cousins du Labourd qui voient passer les randonneurs du coin de l'oeil. Alors parfois je ne faisais rien, à l'écart mais bien visible à attendre que le regard s'apaise.

En suivant des mâles j'ai senti une fois de l'agacement de leur part. Cette bande de trois m'aura beaucoup fait marcher pour ne pas me laisser distancer. C'était si exceptionnel pour moi de photographier trois étalons ensemble. Car ici, le modèle d'un étalon pour un troupeau de juments n'existe pas. Selon Lucy Rees, les juments se choisissent un étalon, qu'elles peuvent partager à seulement deux ou trois. Les males célibataires forment alors une bande, ce qui me parait inimaginable au Pays Basque où les étalons s'agressent quand ils se croisent. J'ai assisté à de nombreuses rencontres de différentes bandes et elles furent à chaque fois brèves. Il y avait un temps d'observation, puis un rapprochement pour se sentir et très vite l'un des étalons signifiait que cela suffisait. L'éloignement était préférable. A un point d'eau j'ai vu trois bandes se rassembler mais en se tenant à distance. Les têtes levées et le regard attentif que l'on voit sur mes photos sont souvent des moments où une autre bande était proche.

La flore ne ressemblait pas à celle des Pyrénées, ce qui m'enchantait. Les plantes et fleurs hautes s'imposent sur mes photos autant qu'elles cachaient les pottoks. De gros rochers ronds ponctuaient le paysage dans sa partie non arborée. La météo sur trois jours fut répétitive : nuages bas le matin (nous étions à 1200 m d'altitude), pluie régulière et abondante - j'étais rincé -  et en milieu d'après-midi un soleil tapant - j'ai bronzé !. Chaque jour les pottoks étaient donc lavés et séchés pour paraitre plus beaux encore devant mon objectif.

Gracias a Perrine Broca por la traducción al español al final de la página.

Pottokas II<br />con Lucy Rees<br />en Piornal
Pottokas II<br />con Lucy Rees<br />en Piornal
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